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Stage avec Liana Ceterchi,  du 10 au 11 avril 2004

 Photos ?

J’ ai passé un très bon moment pendant ces deux jours. C’ était très intéressant de travailler avec une autre personne , de voir des méthodes de mise en scène , de recherche différentes de celles que nous utilisons toute l’ année avec l’ option théâtre. Et le fait de travailler à 14 (seulement !), donc avec une nouvelle équipe a été enrichissant également…

Nous avons commencé avec quelques petits (non….pas si petits…) échauffements physiques suivis d’ une brève, mais efficace séance de relaxation bien méritée. Pendant ces premiers exercices concentrés sur le corps, Liana nous a demandé de réfléchir à la question du conte sur lequel nous allions travailler: qu’ est-ce que l’ immortalité ?...le vide…un cercle…un rêve…le noir…la peur…Nous avons ensuite commencé une « analyse » du conte roumain en question : Jeunesse sans Vieillesse et Vie sans Mort … Partis pour une explication assez générale de tout le texte, nous nous sommes en fait arrêté aux deux premières phrases en ce concentrant sur leur rôle. Cette réflexion a vite trouvé son illustration dans une petite scène. C’ était un travail sur « l’ arrière » du texte, non pas sur le sens des mots propres au texte, mais sur son narrateur, et ses destinataires, et ce que cet échange suggère. J’ ai trouvé ce point de vue assez intéressant étant donné qu’ on ne s’ attache pas à cette recherche d’habitude.

Après cette mise en jambe, nous avons réfléchi à l’ organisation de notre travail : étant donné la taille importante du texte, on a choisi les scènes qui nous paraissaient les plus importantes : tout d’ abord le combat avec la Sorcière Epeiche, qui a été assez acrobatique : on a représenté la sorcière par une pyramide, mais nous avons transformé le « corps à corps » du conte en un combat par le regard…Ensuite nous avons travaillé le combat avec la sorcière Scorpion dans un style tout à fait différent : nous avons entrepris une petite séance dessin sur corps pour créer le monstre à trois têtes…Après le combat, sont venues les scènes d’ amoouur (enfin !), avec d’ abord des rencontres amoureuses improvisées, un travail très sympa, puis un travail sur la scène du coup de foudre à la fontaine dans le conte. Cette scène d’ abord abordée sur un ton assez sérieux a ensuite pris une tournure carrément comique (je crois que la dérision est un réflexe dans notre groupe !). Et pour finir, nous avons illustré la scène du retour avec les accessoires qui étaient sur place : des barres de fer, et un escabeau !

Le lendemain, après nos petits échauffements et une séance de relaxation encore une fois, nous avons attaquer le travail par des improvisations. Tableau : je suis à la gare, j’ attends mon train, j’ extériorise mes pensées à haute voix…Cet exercice nous a tous beaucoup inspirés, et je crois que nous avons passé en revue tous les stéréotypes de notre société : l’ homme d’ affaire stressé, la belle-mère enragée, le femme au foyer agitée, la jeune fille romantique, l’ adolescente rebelle, le clochard, toujours présent, la star de cinéma et ses fans, etc…Le travail s’ est finalement transformé en chaos complet !

Après cette grande récréation, nous nous sommes penchés une nouvelle fois sur les définitions que l’ on peut donner à l’ immortalité, et nous avons choisi de travailler sur le rêve. De là est venue une sorte de danse-rituel, mystérieuse, en spirale…C’ était plutôt beau !

Nous avons ensuite repris la scène du coup de foudre, mais dans une dimension particulière : chacun des deux personnages originaux avait une ombre, un reflet dans l’ eau de la fontaine, et deux reflets de miroir à leur droite et à leur gauche. Avec cela, la scène se passait au ralenti. Le résultat était vraiment surprenant et intéressant, mais c’ était assez compliqué !

Et pour finir, nous avons travaillé la scène des noces qui suivent le coup de foudre bien sûr. Nous avons tous décrit l’ image qu’ on avait tiré de la scène en lisant le conte : quelque chose de blanc, de grand, lumineux, avec de la soie, un buffet incroyable, des feux d’ artifice, etc…Mais comment représenter ce bouquet final avec les moyens du bord uniquement, c’ est à dire…rien de tout ça ?! Liana a la solution ! : Puisqu’ il nous était impossible de représenter cela, nous allions le raconter, car les mots, eux, sont forts ! Nous nous sommes donc tous métamorphosés en petites souris ayant volé de quoi manger au buffet de la noce, et qui une fois rentrées dans leur trou, racontent ce qu’ elles ont pu voir. C’ était un travail incroyable et vraiment amusant à réaliser (il faut dire que cette année, la métamorphose ça nous connaît).

Et le moment des adieux est arrivé….snif…

Ce travail a été très enrichissant en ce qui concerne l’ approche des textes, et l’ angle sous lequel on peut les étudier. J’ espère qu’ on aura l’ occasion de mettre à contribution cette expérience dans notre travail avec l’ option théâtre…

MERCI LIANA !!!