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Les Etourdis, analysé par Manon

-Les Etourdis- Cie Deschamps et Makeïeff

Un petit chien noir sur un tabouret. Un bureau. Deux petites chaises. Des portes battantes qui claquent. Un air d’accordéon. Une montagne de corbeille à linges. Un comptoir. Une course poursuite entre les portes battantes. Des gens qui vont et viennent avec des chaises, des cartons, des bonbonnes de gaz rouillées, cabossées. Des alarmes. Une chaise à roulettes orange. Des chaises de plage. Une plante verte. Un banc rouge. Un air de trompette. Une corbeille à linge avec un chat hargneux. Des claques. Un grand rideau rouge. Un bureau. Un carton qui court tout seul. Des bruits de casse. Des mimes. Des objets automatiques. Et toujours de l’accordéon. Des « dizaines de milliers » de feuilles qui jaillissent de partout.

Deschamps et Makeïeff : le nouveau théâtre de l’absurde.

Une pièce complètement loufoque sur les relations et le monde du travail. Des personnages totalement barrés, égarés, sapés avec le style kitsch des années 70, jupe à carreaux, pantalon rouge, veste verte, rose, jaune, chemise à carreaux…Ils chantent et dansent sans arrêt, à leur manière (une reprise de « c’est la fête » de Michel Fugain accompagné par un petit accordéon par exemple). Des personnages assis au bureau sans jambes, sans tête, un carton qui court tout seul, une descente spéléologique dans un carton d’un mètre de profondeur ! Des mimes surprenants, des gags, des tours d’illusion, des discussions de « n’importe quoi ».Tout cela donne à la pièce un ton décalé, qui joue beaucoup sur le comique de farce et de répétition, dans lequel on discerne le personnage du patron qui a le goût de l’automatique, de l’anglais qu’il speak very bien…tous les autres personnages semblent êtres ses subalternes.

Clowns, magiciens, musiciens, chanteurs, danseurs. Mobilier et vêtements kitsch. De l’accordéon. L’esprit « Deschiens » en splendeur…